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Topic: Candide (Voltaire)

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Topic: Candide (Voltaire) Empty Topic: Candide (Voltaire)

Message par abualy Lun 10 Sep 2007, 13:41

Biographie


Voltaire (François-Marie Arouet)



Topic: Candide (Voltaire) Voltai10


Écrivain et philosophe français, Voltaire, de son vrai nom François Marie Arouet, est né le 21 novembre 1694 à Paris, où il meurt le 30 mai 1778. Il appartient au courant de pensée des Lumières. Il a été élu à l'Académie française en 1746.


@ Biographie


Dernier enfant d'un riche notaire, Voltaire fait ses études au collège des Jésuites, futur lycée Louis-le-Grand, et fréquente la haute société libertine. À la suite d'une altercation avec le Chevalier de Rohan, il s'exile en Angleterre où il découvre la philosophie de John Locke (1632-1704).
Voltaire partage ensuite la vie de Mme du Châtelet, puis rentre à Paris où il mène une carrière de courtisan avant de tomber en disgrâce. De 1750 à 1753, il voyage à la cour de Berlin et se brouille avec Frédéric II. En 1755, il s'installe aux « Délices », près de Genève. Enfin, en 1758, il achète un domaine à Ferney et Tournay, en territoire français mais sur la frontière franco-helvétique. Il va aménager la région, bâtir, planter, semer et développer l'élevage. En compagnie de Mme Denis, sa nièce, gouvernante et compagne, il fait vivre un millier de personnes, se fait agriculteur, architecte, fabricant de montres et de bas de soie. Avec son sens de la formule, il résume l'entreprise : « Un repaire de 40 sauvages est devenu une petite ville opulente habitée par 1200 personnes utiles ». Voltaire n'est plus seulement l'homme le plus célèbre de son époque : il est devenu un mythe. De Saint-Pétersbourg à Philadelphie, on attend ses publications comme des oracles. Artistes, savants, princes, ambassadeurs ou simples curieux se rendent en pèlerinage à Ferney.
En 1765, il obtient la réhabilitation de Jean Calas. En 1778, il revient à Paris : le peuple de la capitale l'accueille avec un tel enthousiasme que certains historiens voient dans cette journée du 30 mars « la première des journées révolutionnaires ».


@ Sa morale


Dans la pensée du philosophe anglais John Locke, Voltaire trouve une doctrine qui s'adapte parfaitement son idéal positif et utilitaire. Locke apparaît comme le défenseur du libéralisme en affirmant que le pacte social ne supprime pas les droits naturels des individus. En outre, c'est l'expérience seule qui nous instruit ; tout ce qui la dépasse n'est qu'hypothèse ; le champ du certain coïncide avec celui de l'utile.
Voltaire tire de cette doctrine la ligne directrice de sa morale : la tâche de l'homme est de prendre en main sa destinée, d'améliorer sa condition, d'assurer, d'embellir sa vie par la science, l'industrie, les arts et par une bonne « police » des sociétés. Ainsi, la vie en commun ne serait pas possible sans une convention où chacun trouve son compte. Bien que s'exprimant par des lois particulières à chaque pays, la justice, qui assure cette convention, est universelle. Tous les hommes sont capables d'en concevoir l'idée, d'abord parce que tous possèdent un instinct qui les attache à leurs semblables, ensuite parce qu'ils sont tous capables de comprendre que ce qui est utile à la société est utile à chacun. La vertu, « commerce de bienfaits », leur est dictée à la fois par le sentiment et par l'intérêt. Le rôle de la morale, selon Voltaire, est de nous enseigner les principes de cette « police » et de nous accoutumer à les respecter.
Étranger à tout esprit religieux, Voltaire se refuse cependant à l'athéisme d'un Diderot ou d'un d'Holbach. Il ne cessera de répéter son fameux distique :
:L'univers m'embarrasse, et je ne puis songer
:Que cette horloge existe et n'ait point d'horloger.
Ainsi, selon Voltaire, l'ordre de l'univers peut nous faire croire à un « éternel géomètre ». Toutefois, s'il reste attaché au déisme, il dénonce comme dérisoire le providentialisme (dans Candide par exemple) et se pose cette question qu'il laisse sans réponse : « Pourquoi existe-t-il tant de mal, tout étant formé par un Dieu que tous les théistes se sont accordés à nommer bon ? ».
On lui attribue par ailleurs aussi cette phrase : « Nous pouvons, si vous le désirez, parler de l'existence de Dieu, mais comme je n'ai pas envie d'être volé ni égorgé dans mon sommeil, souffrez que je donne au prélable congé à mes domestiques ».
Il a en tout cas lutté contre le fanatisme, celui de l'Église catholique comme celui du protestantisme, symboles à ses yeux d'intolérance et d'injustice. Tracts, pamphlets, tout fut bon pour mobiliser l'opinion publique européenne. Il a aussi misé sur le rire pour susciter l'indignation : l'humour, l'ironie deviennent des armes contre la folie meurtrière qui rend les hommes malheureux. Les ennemis de Voltaire avaient d'ailleurs tout à craindre de son persiflage, mais parfois les idées nouvelles aussi. Quand en 1755, il reçoit le Discours sur l'Inégalité de Jean-Jacques Rousseau, Voltaire, qui désapprouve l'ouvrage, répond en une lettre aussi habile qu'ironique :
:« J'ai reçu, monsieur, votre nouveau livre contre le genre humain, je vous en remercie. [...] On n'a jamais employé tant d'esprit à vouloir nous rendre bêtes ; il prend envie de marcher à quatre pattes, quand on lit votre ouvrage. Cependant, comme il y a plus de soixante ans que j'en ai perdu l'habitude, je sens malheureusement qu'il m'est impossible de la reprendre, et je laisse cette allure naturelle à ceux qui en sont plus dignes que vous et moi. [...] » (Lettre à Rousseau, 30 août 1755)
Le « patriarche de Ferney » représente éminemment l'humanisme militant du XVIIIe siècle. Comme l'a écrit Sainte-Beuve : « [...] tant qu'un souffle de vie l'anima, il eut en lui ce que j'appelle le bon démon : l'indignation et l'ardeur. Apôtre de la raison jusqu'au bout, on peut dire que Voltaire est mort en combattant. »
Il a laissé 1500 lettres, un Dictionnaire philosophique, une trentaine de contes philosophiques et des articles publiés dans l'Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. De nos jours, son théâtre (tragédie) est oublié.
C'est à Voltaire, avant tout autre, que s'applique ce que Condorcet disait des philosophes du XVIIIe siècle qui avaient « pour cri de guerre : raison, tolérance, humanité » .


@ Une erreur d'appréciation

La présence de fossiles marins au sommet des montagnes était considérée à son époque comme une preuve de leur submersion et donc du déluge. Voltaire n'admettait pas cette interprétation, ni même l'idée qu'il y ait pu avoir un jour des fonds marins là où se trouvaient des montagnes. Il se gaussa de l'idée dans le Dictionnaire philosophique en se montrant surpris que personne n'ait pensé à une explication selon lui bien plus simple : que des croisés ou pélerins aient abandonné des coquilles dont ils s'étaient munis comme provisions pour leur voyage.


@ Voltaire, précurseur du RMI


La nouvelle de Voltaire L'homme aux quarante écus part de la mesure en arpents du royaume et de la valeur moyenne locative de la terre par arpent. Si l'on répartissait cette somme entre tous les sujets du royaume, cela ferait à chacun la rente de quarante écus, dont il munit son héros. Ce principe est exactement celui qui est implicitement sous-jacent au RMI, à savoir la part inhérente de rente, minimale, que peut espérer tout un chacun du fait du patrimoine constitué par les générations antérieures. Il peut aider à survivre, mais dans des conditions seulement très modestes.


@ Citations

« Jamais vingt volumes in-folio ne feront de révolution ; ce sont les petits livres portatifs à trente sous qui sont à craindre. Si l'Évangile avait coûté douze cents sesterces, jamais la religion chrétienne ne se serait établie », in lettre à d'Alembert, 5 avril 1766.
Petite_digression : « Dans les commencements de la fondation des Quinze-Vingts... ...aux sourds de juger de la musique. »
« Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes, et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ? » (Dictionnaire philosophique, article Fanatisme)


@ Bibliographie


Histoire de Charles XII, 1730
Zaïre, 1732
Lettres anglaises ou Lettres philosophiques, 1734
Candide, 1759
Zadig, 1748
Le Siècle de Louis XIV, 1751
Micromégas, 1752
Le Monde comme il va, 1748
Poème sur le désastre de Lisbonne, 1756
Étude sur les m'urs, 1756
Dictionnaire philosophique, 1764
Jeannot et Colin, 1764
Traité sur la tolérance, 1767
L'ingénu, 1767
Le Philosophe ignorant, 1766


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Topic: Candide (Voltaire) Empty Analyse de l'oeuvre

Message par abualy Lun 10 Sep 2007, 13:55

Résumé
Candide est élevé au chateau d'un baron westphalien, avec le fils du baron et sa fille, la charmante Cunégonde, sous la direction du précepteur Pangloss, un disciple de Leibniz, qui enseigne que tout est toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Amoureux de Cunégonde, il est chassé par le baron, puis enrolé de force par les recruteurs de l'armée bulgare; il déserte, passe en Hollande et retrouve Pangloss en pitoyable état ; il apprend que le chateau a été brulé et que tous les habitants ont été massacrés par les bulgares.

Tous les deux gagnent Lisbonne, assistent au tremblement de terre et sont condamnés à mort par l'inquisition.

Candide est sauvé par Cunégonde, qui a échappé au massacre de sa famille et qu'il retrouve à Lisbonne.

Il doit tuer un Juif et le Grand Inquisiteur pour leur arracher celle qu'il aime; et il s'embarque avec elle pour l'Amérique.

Candide et Cunégonde arrivent à Buenos Aires ; mais Candide recherché par l'Inquisition, doit se séparer de sa belle et s'enfuir au Paraguay. Il y retrouve le frère de Cunègonde, qui est devenu jésuite, et le tue dans une querelle, puis il gagne le royaume imaginaire d'Eldorado, terre d'abondance et de bonheur, où il ne séjourne pas.

Il repart pour l'Europe avec le savant Martin, qui trouve toujours que tout est au plus mal.

Tous les deux séjournent à Paris où ils ne rencontrent que des coquins, gagnent l'Angleterre pour voir fusiller l'amiral Byng, puis Venise, où le carnaval réunit les rois en exil.

Candide part pour Constantinople; il y retrouve Pangloss, qui a échappé à l'inquisition, le fils du baron qu'il avait mal tué, et Cunégonde qui est devenue, hélas, vieille et acariatre.

Il l'épouse et s'installe avec ses compagnons dans une métairie, où ils travailleront paisiblement.



L'INTRIGUE
Voltaire parodie les conventions de la littérature romanesque et du roman d'aventure en contant l'histoire de deux amants séparés qui cherchent à se rejoindre.

Les épisodes s'enchainent avec rapidité, et servent de prétexte à une critique politique, religieuse et sociale.

Qu'il s'agisse du fanatisme ou de la cupidité des pretres, des abus de la noblesse, de la bassesse des courtisans, de la vanité des despotes, de la venalité des ministres et des juges, Voltaire a toujours son coup de griffe à donner.



PERSONNAGES

geek Candide : Il s'agit de l'héros du roman, qui est entrainé dans une suite d'aventures mauvaises par les hasards de sa déstinée.

Partout il assiste au triomphe du mal :la nature suscite des cataclysmes et d'épouvantables maladies ;les hommes sont gouvernés par la sottise, le fanatisme et le vice.

A toutes les pages défilent marchands voleurs, soldats brutaux, femmes débauchées, inquisiteurs féroces ;c'est une jungle déchainée, où le fort vit au dépens du faible et l'adroit au dépens du naif.

Candide (avec qui Voltaire se découvre davantage), pourtant, ne sombre pas dans le déséspoir, il est toujours optimiste meme si à la fin il verra le manque de fondament de la théorie de Pangloss.

La conclusion du conte enferme une leçon de sagesse :Candide et ses compagnons vont consulter un vieux Turc, qui sans se soucier de la politique du sultan, mène en famille une vie simple et laborieuse ;en suivant son exemple, ils gouteront enfin le contentement et la paix du coeur . « Il faut cultiver notre jardin », telle est la dernière frase prononcée par Candide, qui, après ses éxpériences , de jeune et naif est dévenu sage.

Elle contient la morale du conte :au lieu de courir les aventures ou de nous livrer à des vaines spéculations, il faut nous consacrer, chacun selon notre compétence, à notre tache journalière et chercher dans une activité bienfaisante un remède au pessimisme.

scratch Pangloss : C'est le précepteur de Candide, qui soutient et lui enseigne qu' il n'y a pas d'effet sans cause et que les choses ne peuvent etre autrement car, tout étant fait pour une fin, tout est nécéssairement pour la meilleure fin.

Ce personnage encarne une des plus fidèles correspondantes de Voltaire pendant la guerre de sept ans en Allemagne, la duchesse de Saxe-Gotha, disciple convaincue de Leibniz qui continuait à éxalter, au milieu meme des horreurs de la guerre, les voies nécessaires et impénetrables de la Providence.

Comme elle, plus les désastres prennent d'ampleur plus Pangloss s'entete de son credo philosophique , optimiste alors que tout s'écroule autour de lui. Seulement à la fin, ne réussissant plus à la démontrer, il abandonnera sa doctrine en la remplaçant, comme tous les autres personnages avec la philosophie plus pratique de l'auteur.

I love you Cunégonde: C'est l'amante de Candide qui représent la vraie comptesse Bentinck, une princesse allemande très belle, orgueilleuse et infidèle, pour laquelle Voltaire aurait été pret néanmoins à parcourir le monde.

Cunégonde, violée, faite ésclave et vendue plusieurs fois à la fin dévient si laide que Candide doit faire un éffort pour l'épouser meme si il a fait tant de sacrifices pour la retrouver.

Evil or Very Mad Le baron frère de Cunégonde: C'est peut-etre avec le souvenir de Frédéric de Prussie que Voltaire a inventé ce baron entiché de son titre, plein de séduction et de morgue.

Ce personnage échappe à l'attaque des bulgares au chateau et se sauve meme quand Candide essaie de le tuer au Paraguay.

Il s'oppose toujours avec extrème impertinence au mariage de Cunégonde et Candide parce que, fort orgueilleux, il veut que sa soeur épouse un baron de l'Empire Allemand.

Pour sa prépotence il est puni à la fin du compte :pendant que les autres personnages vivent en paix dans le petit jardin, il est renvoyé avant comme ésclave aux Galère et en suite à Rome chez le père général.

Mad Martin: C'est un homme très malheureux que Candide rencontre sur un bateau en retournant du Surinam en Europe.

Il le choisit comme copain pur ses prochains voyages : il se revèle intelligent et fidèle à l'ami, qu'il sauve des coquins français et qu'il aide quand il tombe malade.

Il est Manichéen et pense que dieu a abandonné le monde à quelque etre malfaisant.

Crying or Very sad La vieille: C'est la servante du Juif à qui Cunégonde doit donner ses faveurs et qui aide Candide après qu'il ait été fessé à Lisbonne sous l'ordre de l'inquisiteur.

Elle donne toujours de bons conseils aux deux amants, grace à son énorme éxperience, les sauvant plusieurs fois.

En fait elle était la fille du pape Urban X et de la Princesse de Palestrine ;elle avait vécu parmi le luxe et les aises d'une princesse mais après que son vasseau avait été attaqué par un corsaire maroquin, elle avait éprouvé la pauvreté, l'ésclavage, avait été violée presque tous les jours, avait vu couper sa mère en morceaux, avait essuyé la faim, la guerre et la peste.

En conclusion elle est le personnage qui a eu la vie la plus troublée et triste et que de conséquence est dévenue plus sage et connait très bien le monde.

bounce Cacambo: C'est le valet que Candide prend avec soi à Cadix et qui le suit dans la partie centrale du roman.Il est avec le protagoniste quand il arrive au pays de l'Eldorado.Il lui est toujours fidèle :il le sauve des jésuites et des oreillons et il est grace à lui que Candide retrouve Cunégonde dans la Propontide.



LES THEMES
L'architecture de Candide présente une symétrie fort remarquable .

Au début on trouve le thème du paradis perdu, celui du chateau Thunder-ten-tronckh, qui représente l'univers des valeurs pour le jeune et naif Candide.

Son «expulsion» symbolise parodiquement la chute du premier homme, d'après la Genèse.

Par l'aspect burlesque de cette parabole-le péché originel, quelques gestes scabreux derrière un paravent entre Candide et Cunègonde-, Voltaire quitte à précipiter la créature dans le nèant et l'horreur de sa condition(toute la première moitié du roman), il le fait d'une façon radicale, sans lui laisser pour consolation la nostalgie de sa grandeur première.

L'épisode de l'Eldorado, qui trouve sa place exactement au milieu du conte, comme une axe de symétrie, figure le premier des paradis retrouvés, meme si pour etre perdu à son tour, puisque aussi bien il ne s'agit que d'un idéal illusoire, quoique d'une manière différente du paradis westphalien.

En effet, ce n'est pas ici le contenu de l'idéal en cause-le type de société de l'Eldorado est en tout point exemplaire-, mais bien son degré de réalité.

L'épisode de l'Eldorado n'est ni une conclusion dérisoire ni une révélation finale: c'est une étape dans la conquete de l'homme par lui-meme.

Le dernier paradis proprement ironique est le jardin de la Propontide, qui existe bien mais où viennent s'abolir tous le reves devant le terre à terre de la réalité.

Tel est le sens de Candide: une liquidation, non seulement de la pensée providentialiste de Leibniz, mais de toutes les illusions quelles qu'elles soient.

Voilà le thème philosophique: à quelles conditions l'homme peut-il faire son bonheur? En acceptant une condition simple et concrète meme si pas éxaltante, comme celle de cultiver un jardin.

Sous la trame d'un conte traditionnel on aperçoit donc dans Candide que la suite d'aventures apparemment incohérentes contribuent à l'édification d'une personalité.

Le coté satirique de Candide n'est que le masque d'une recherche autentique où l'homme abandonnant illusions et chimères parvient à se reinventer.



LE TEMPS
Candide, qui parait à Genève en 1759, est un conte philosophique et une somme des expériences de Voltaire à cette date, l'expression mythique d'un itineréraire personnel. Dans cette oeuvre transpare que le XVIII siècle n'est pas seulement le siècle de la philosophie, mais il est aussi, et peut-etre avant tout, celui du voyage et de l'exotisme, une période d'affirmation de soi où l'Orient permet d'accéder à l'essence humaine.En fait c'est dans la Propontide que Candide et ses amis arrivent à comprendre celui qui est l'enseignement de leurs aventures.

Voltaire a probablement commencé cette oeuvre après avoir suivi de fort près les succès et les revers de son ancien protecteur Frédéric de Prussie dans la guerre de Sept Ans (1756-1763).

En fait le personnage de Candide n'a pu prendre corps que le jour où d'une manière particulièrement violente Voltaire a beaucoup ressenti sa propre Candeur, donc à l'automne de 1757.

A ce temps Frédéric s'était mis au ban de l'Empire, il avait presque toute l'Allemagne contre lui.L'auteur en était content parce que Frédéric précedemment lui avait fait un tort en le chassant de sa cour.

Mais après Voltaire apprend la nouvelle de la victoire des prussiens à Rossbach et il est touché dans son orgueil.

Il avait été naif en pensant de pouvoir etre heureux pour la défaite de son rivale.

Candide exclu du paradis Westphlien pourrait bien etre en partie l'expression mytique de cette défaite.

En fait toute la suite de l'histoire qui constitue la revanche de Candide marque l'intensité de l'humiliation initiale.



LES LIEUX
Au hasard de ses expériences, de se recherches, de ses rencontres se costituent chez Voltaire certains axes géographiques autour desquels gravitent ses reveries et qui vont etre précisement ceux de Candide.

Arouet considère sa retraite Suisse près de Lausanne comme un centre provisoire et organise l'èspace du roman d'une manière symbolique :il met les hauts lieux du roman aux quatre points cardinaux de ses préoccupations.

Berlin et l'Allemagne au nord, le Perou à l'Ouest, Venise au sud, à l'Est Constantinople.

Une attention particulière est dédiquée à la déscription de l'Eldorado :ici regnent la paix, l'ordre et la simplicité , toutes les choses sont fabriquées en or et argent comme les palaces.Il n'y a pas la confusion et la déshonneteté qu'on trouve par exemple à Venise.

En outre dans tout lieu, sauf l'Eldorado, on trouve toujours la déscription de la souffrance représentée par des mendiants ou des ésclaves ou encore des morts causès par les guerres et les catastrophes naturelles(tremblement de Lisbonne).

L'auteur de cette façon semble dire que seulement dans une ville qui n'existe pas on peut tous etre heureux , parce que le mécontent fait partie du monde et nous accompagne partout.

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Message par abualy Lun 10 Sep 2007, 14:10

Analyse de l'incipit de Candide

Introduction

Candide ou L'Optimisme est un roman philosophique publié anonymement en 1759. Ce texte est à mettre en relation avec le tremblement de terre de Lisbonne, il est en fait l'écho du poème que VOLTAIRE a écrit en 1756 : Poème sur le désastre de Lisbonne. Un quart de siècle après Le Mondain, VOLTAIRE a évolué dans sa position de désinvolte et est maintanant beacoup plus critique. Cela se voit dès la première page.

Annonce de la démarche

Etude thématique (car longueur du texte) :
- satire de la noblesse
- caricature d'une facette de la philosophie du XVIIIème : l'optimisme
- parodie littéraire


Explication

L'ironie et la moquerie évidentes de ce passage se poursuivront tout le long du roman, elles sont mises au service de VOLTAIRE pour critiquer bon nombre de problèmes de l'époque :

1/virulente satire de la noblesse :
tourné en dérision :

-pédanterie
* patronyme ridicule : Thunder-ten-tronckh
* n'admet pas sa pauvreté
-l'attachement aux privilèges : chasse, chapelle privée
-l'attachement à la hiérarchie : " que 71 quartiers " (au lieu de 72)
-l'inégalité
-la Prusse (il avait fait un séjour chez Frédéric II et s 'était fâché avec lui)
*Westphalie
*"nous mangeons du porc toute l'année"= vengeance
-les femmes : misogynie = satire facile
* portraits indélicats l.16 à 19
Þ l'étroitesse d'esprit de la noblesse est visée

2/La caricature de l'optimisme et de Leibniz :

Derrière Pangloss se cache Leibniz qui est un philosophe a peu près contemporain de VOLTAIRE et dont la thèse est : Dieu a crée le monde le plus harmonieusement possible (mais ce monde n'est pas parfait)
" Pangloss " du grec : parle sur tout ou tout le temps
détourne les propos de Leibniz :
* abuse du jargon scientifique dans ses discours : "il est démontré", "aussi", "et", "si", "donc", "car", "par conséquent".
* sort de leur contexte les paroles de Leibniz, aboutissant à une démonstration incohérente qu'est la "métaphysico-théologo-cosmonigologie" (nigaud) blâme l'enseignement de Pangloss :
* rapport maître/élève basé sur l'admiration : "admirablement", "innocemment", "attentivement", "le plus grand philosophe"
* influence sur l'esprit de l'élève, d'où la fréquence de connecteur dans les réflexion de Candide (ainsi que Cunégonde) qui raisonne à la manière de Pangloss. Pangloss fait de Candide un esprit naïf, étroit et crédule condamne surtout le dogmatisme (fanatisme philosophique) tout comme il condamne le fanatisme religieux (dans Candide ; Inquisition, Jésuites?)

3/parodie de certains genres littéraires :

Rabelais :- titre : clin d'?il à Gargantua que l'on pense que VOLTAIRE a lu peu avant de commencer à écrire Candide.
- RABELAIS utilisait des précisions chiffrées (" le moine de Seuilly tua 13622 soldats, sans compter les femmes et les enfants, bien entendu ! "), VOLTAIRE l'imite : "71 quartiers", "350 livres"
Conte : "il y avait?on le nommait Candide" = début de conte , mise en place d'un cadre spacio-temporel
Leibniz : imitation grossière "tout est pour la meilleure fin"
Anti-roman précieux :
- pastiche d'une scène de première rencontre
* codes du trouble, de l'émotion réciproque
- mais caricature au rythme accéléré
* passés simples
- évanouissement(suspect) de Cunégonde = ultime marque de pudeur


Conclusion

On sent une certaine jubilation, un amusement de VOLTAIRE (éternelles impertinences). Un esprit plus mûr (que dans le Mondain) du à l'expérience de l'injustice.
Suite de l'incipit : Candide devra tirer des leçons de ses aventures car il est encore bien loin de l'idéal voltairien.

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Message par abualy Lun 10 Sep 2007, 14:15

Résumé


Chapitre 1 : Pangloss, le maitre de Candide, lui enseigne que tout va pour le mieus dans le meilleur des mondes possible. Candide le croit, mais se fait chasser du chateau pour un baiser donné à sa cousine Cunégonde.

Chapitre 2 : Candide enrolé par des recruteurs, Suite à son manque de moyen pour survivre, dut subir une punition à la suite d'une promenade interdite. Il a demandé la faveur du roi des Bulgares pour se faire casser la tete, et il se fit soigner par un grand chirurgien.

Chapitre 3 : Il est témoin d'une boucherie héroique entre les troupes arabes et bulgares, il déserte et découvre en Hollande l'intolérance.Mais il rencontra Jacques, un anabaptiste qui lui donna à manger et de l'argent.

Chapitre 4 : Candide retrouve Pangloss que la vérole à défiguré. Pangloss lui raconte la destruction du plus beau chateau, la mort de ses habitants et de Cunégonde. Candide et Pangloss sont recueillis par Jacques, qui les emmene au Portugal où il va commercer.

Chapitre 5 : Jacques périt au cours d'une tempete. Lorsque Candide et Pangloss arrivent à Lisbonne, la terre se met à trembler. Ils sont diffèrés à l'inquisition pour quelques discours suspect.

Chapitre 6 : On fait un bel autodafé pour empécher la terre de trembler. Pangloss est pendu Candide fessé.

Chapitres 7 et 8 : Soigné par une vieille Candide retrouve Cunégonde qui lui raconte son histoire.

Chapitre 9 : Cunégonde partage ses faveurs entre le juif don Issachar et le grand inquisiteur. Candide tue les deux amant de sa belle. Il s'enfuit avec Cunégonde et la vielle.

Chapitre 10 : Ils embarquent pour l'Amérique.

Chapitres 11 et 12 : La vieille pendant la traversé, leur raconte comment, fille d'un pape et d'une princesse elle est devenue servante et comment elle eut une fesse coupée.

Chapitre 13 : Les fugitif abordent à Buenos Aires dont le gouverneur s'éprend pour Cunégonde d'une violente passion. Candide recherché par la police doit fuir seul.

Chapitre 14 : En compagnie de son valet Cacambo, Candide se rend chez les jésuite du Paragay. Il retrouve le frère de Cunégonde.

Chapitre 15 : Celui-ci s'oppose au mariage de sa soeur avec Candide ( un batard). Candide fou de rage le tue.

Chapitre 16 : Fuite de Candide et de Cacambo au pays des oreillons qui s'appretent à les manger, mais leur font grace comme ennemis des jésuites.

Chapitres 17-18 : Ils arrivent dans l'Eldorado, pays ou tout va bien, richesse inouies, plein de diament, Désireux de retrouvé Cunégonde et de s'acheter un chateau.

Chapitre 19 : A Surinam, après avoir rencontré un noir victime de l'esclavage, ils se sépare. Cacambo part pour Buenos Aires, Candide volé par un négociant Hollandais, s'embarque pour l'Europe accompagné du philosophe Martin.

Chapitre 20 : La traversé se passe à discuter avec Martin qui pense que tout va mal.

Chapitres 21 et 22 : En France, Candide est dupé et volé. Il trompe Cunégonde à Paris avec une fausse marquise.

Chapitres 23 et 24 : Obliger de fuir, Candide et Martin embarque à Dieppe, longent les cotes anglaises et assistent à l'execution d'un amiral. Puis arrivent à Venise où ils rencontrent Paquette, ancienne servante de Cunégonde et amante de Pangloss, en compagnie d'un théatin, frere Giroflé.

Chapitre 26 : Pendant le carnaval, Candide soupe avec six rois détronés. Ils retrouve Cacombo, Cunégonde est esclave en Turquie.

Chapitres 27 et 28 : Ils partent pour Constantinople, reconnaissant parmis les galériens, Pangloss et le jeune baron "réssucité", qui raconte leur aventures.

Chapitre 29 : Candide rachete Cunégonde et la vieille. Il épouse Cunégonde devenu affreusement laide, malgrès le refus de son frere.

Chapitre 30 : Le jeune baron ayant été renvoyé aux galères, Candide achete, avec ses derniers diamants d'Eldorado une métairie. Tous sont réunis et à l'exemple d'un bon vieillard turc du voisinage, ils vont cultiver leur jardin.


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Topic: Candide (Voltaire) Empty Re: Topic: Candide (Voltaire)

Message par abualy Ven 05 Oct 2007, 17:24

Voici une biographie qui pourra être un exposé de 20 min sur la vie de voltaire :

Biographie de Voltaire :

L’ombre de Voltaire plane sur le XVIIIème siècle. Philosophe, auteur dramatique, poète, historien, polémiste hors pair, l’homme incarne « l'esprit français » de cette époque. Son talent d’écriture lui permit de parcourir presque tous les genres : la comédie, la tragédie, le pamphlet, le journalisme, le conte philosophique, l'ouvrage historique, le discours, la critique littéraire… Humaniste convaincu, il lutta pour la défense des droits de l’homme et contre le fanatisme religieux.

La voie des Lettres

Voltaire, de son vrai nom François-Marie Arouet, est le dernier fils d’un notaire parisien. Le jeune garçon va au collège des Jésuites Louis-le-Grand et fait de brillantes études de rhétorique et de philosophie. Il se destine rapidement à une carrière littéraire, contre la volonté de son père, qui pensait qu'il ne pourrait pas vivre de ses écrits. Il fréquente les salons littéraires et la haute société parisienne.

Deux séjours à la Bastille

Accusé à tort d'avoir rédigé des pamphlets contre le régent Philippe III d'Orléans, il est emprisonné à la Bastille en 1717. Il y reste onze mois et met à profit ce temps pour écrire sa première pièce, « Œdipe ». Cette dernière, jouée quelques mois après sa sortie de prison, rencontre un petit succès. C'est à cette époque qu'il prend le nom de Voltaire, une anagramme de son nom : AROVET LJ (Le Jeune), le U et V, J et I se confondaient à cette époque.

En 1726, Voltaire est à nouveau envoyé à la Bastille suite à une altercation avec le Chevalier de Rohan. Il est libéré contre la promesse de s’exiler en Angleterre. Il quitte la France et s’installe outre-Manche. Là-bas, il découvre les théories d'Isaac Newton et la philosophie de John Locke qui l’influencera fortement. Il est marqué par la grande liberté d'opinion dont jouissent les Anglais. Il forme le vœu de tout faire pour réformer la société française au niveau social et judiciaire.
Sa lutte contre l’intolérance et le fanatisme religieux

De retour à Paris en 1729, il fait jouer ses deux tragédies Brutus (1730) et Zaïre (1732), qui connaissent un grand succès. À quarante ans, Voltaire connaît un prestige considérable, il est fortuné grâce à l'amitié de banquiers qui lui ont appris à investir et à spéculer. Cette assise financière lui permettait de pouvoir quitter la France du jour au lendemain, au cas où ses écrits seraient condamnés. Dans ceux-ci, Voltaire utilisait l’humour et l’ironie pour dénoncer le pouvoir du roi, de l’Eglise et des juges et pour critiquer les abus sociaux.

En 1734, il est contraint de quitter la capitale suite à la publication sans autorisation de la censure des « Lettres philosophiques ». Cette satire des mœurs et des institutions françaises fait scandale. Il se réfugie en Lorraine chez la marquise du Châtelet. Leur liaison durera une quinze années. Tout au long de sa vie, à cause de cette censure, Voltaire publiera des dizaines d’écrits de façon anonyme.


De la Cour de Louis XV à celle de Frédéric II

Le philosophe s’intéresse aussi aux sciences. Il concourt pour un prix de l’Académie des sciences et, en 1738, s’emploie à vulgariser les « Éléments de la philosophie » de Newton. Voltaire, qui cherchait ardemment à entrer à l'Académie française, y est élu en 1746. Il quitte la demeure de Mme du Châtelet et retourne à Paris où il mène une vie de courtisan. Les intrigues de la Cour lui inspirent « Memnon, histoire orientale » (1747), une première version de « Zadig ». Mais son ironie mordante et son imprudence lui valent d’être disgracié.

En 1750, Voltaire se rend à Berlin. Il y reste trois ans au cours desquels le roi Frédéric II lui versa une pension de 20 000 livres. Les soupers entre le roi et le philosophe sont restés célèbres. Une querelle avec Maupertuis (président de l’Académie de Berlin) le pousse à quitter la cour et à s’installer en Suisse avec sa maîtresse Mme Denis. Il est alors âgé de soixante ans. Il emménage en 1755 aux « Délices » à côté de Genève, et y invite ses amis (académiciens, savants, comédiens, ambassadeurs…). Par sa riche correspondance (plus de 6 000 lettres), Voltaire continue à être en relation avec de nombreuses personnes influentes en France et en Europe. Il a également de nombreux ennemis comme Jean-Jacques Rousseau. En 1759, il achève l’un de ses chefs-d’œuvre, « Candide ou l’Optimiste ».

Une grande popularité

Ses combats contre toute restriction de la liberté individuelle lui confèrent une immense popularité. Lorsqu’il revient à Paris en 1778, le peuple de la capitale lui réserve un accueil chaleureux et le porte en triomphe pour aller assister à la sixième représentation de sa dernière pièce « Irène ». En avril de cette même année, il devient franc-maçon.

Voltaire meurt le 30 mai 1778 à Paris. Le curé de saint Sulpice refusant de l’inhumer, il est enterré à l'abbaye de Scellières (près de Troyes), grâce à l’intervention de son neveu. Ses cendres furent transférées au Panthéon le 11 juillet 1791, après une grande cérémonie sans la participation du clergé.

Les œuvres de Voltaire dénoncent la guerre, l'intolérance religieuse, l'injustice politique et sociale qui régnaient au XVIIIème siècle. On sent y souffler le vent annonciateur de la Révolution française de 1789.

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